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L’intégration, un frein à l’inclusion ?

  • 2024
Published in:
  • Inclusion scolaire et inégalités : perspectives plurielles et bilan sur les défis / Gremion, F., Gremion L., Monney, C., & Matthey M.-P. . - 2024, p. 61-81
French Comme dans la plupart des pays européens, les statistiques fédérales montrent une augmentation de l’intégration des élèves à besoins éducatifs particuliers (BEP) dans les classes ordinaires. En Suisse, comme ailleurs, on observe que les classes ordinaires s’ouvrent plus volontiers à l’intégration d’élèves ayant des BEP et que les enseignant·e·s, en général, se disent favorables à l’inclusion scolaire. Cependant, aussi réjouissant que soit le changement constaté, il « mérite d’être partiellement relativisé ». Tant ce rapport du Centre national d’étude des systèmes scolaires (Cnesco) traitant de données internationales que le rapport suisse mandaté par le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (Sefri) et par la Conférence suisse des directeurs
cantonaux de l’instruction publique (CDIP) soulignent que la réalité scolaire diffère encore fortement de l’idéal d’une école inclusive. Dans l’ensemble des cantons, la baisse des effectifs des élèves scolarisé·e·s en enseignement séparatif coïncide avec une inflation des demandes de mesures renforcées. Du point de vue de l’équité sociale, rien ne change, puisque les enfants de milieux défavorisés sont toujours majoritairement les destinataires des mesures spécialisées. Entre le paradigme intégratif orienté sur des réponses centrées sur les élèves à BEP et l’inclusion scolaire posée comme horizon idéal d’une École pour tous, comment l’école traduit-elle aujourd’hui les changements attendus tant au niveau des textes internationaux que nationaux ?
Language
  • French
Classification
Special education
License
CC BY-NC-ND
Open access status
gold
Identifiers
Persistent URL
https://roar.hep-bejune.ch/hepbejune/documents/329229
Statistics

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